geistx

Survie.

Vendredi 12 novembre 2010 à 0:40

Et si on se racontait une histoire ? Vu que je suis arrogante, autant parler de moi à la troisième personne, non ? Selon tout les psys, ma vision de la vie est sans aucun doute déformée.

Il y a les autres, et il y a moi.

 

 

Qui y a déjà cru quand on a dit que la vie était rose ? Désolée, avant même l'âge de raison, je savais que la vie pouvait se qualifier comme étant merdique. Ce que je suis ? Menteuse. C'est mon premier titre. Je mens sur mes sentiments, sur mes émotions, je mens sur ce que je suis, sur ce que je serais plus tard. Caméléon. Je m'adapte à chaque personnes avec qui je suis. Te demander pardon, et te traiter de con. Laisser croire qu'on me connait, et faire comme les enfants, jouer. Je ne dis pas que je suis la meilleure.

 

«Mais franchement, c'en est pas loin.»

 

Il fut un temps ou elle avait cru connaître un mot étrange. Une chose que tout le monde passe sa vie à chercher, peu importe que ça soit en vain. Bonheur. Elle appelont la «Aelys» disons. La première fois que l'envie de détruire quelqu'un lui est venu à l'esprit, elle n'avait même pas atteind le stade du collège. La rage est une chose qu'on contrôle mal, surtout aussi jeune. Et moins d'un an plus tard, une conclusion est tombée. Les mots font plus mals que les gestes.

 


Vendredi 12 novembre 2010 à 1:22

 

 -   Aelys !

 

 

Une porte qui claque, un sourire qui s'efface. Une fois de plus, elle disparaissait pour une durée indeterminée, elle partait en laissant derrière elle des doutes. Impossible de savoir si elle comptait revenir un jour. Elle glissa ses ecouteurs dans ses oreilles, tout en rejetant ses longs cheveux violets dans son dos. Sa frange cachait ses yeux sur lesquels elle avait posés des lentilles de la même couleurs que sa chevelure. Une peau pâle, un teint quasiment maladif. Elle glissa entre ses fines lèvres une cigarette qu'elle alluma d'un geste desinvolte, tout en s'observant dans la première vitrine qui passait. Un serre taille en vinyl violet foncé resserait sa taille déjà fine, un haut resille glissé en dessous, laissant aperçevoir son soutien gorge. Une jupe courte, de la même matière. Ses bottes compensées la grandissait d'une dizaine de centimètres. Elle leva la tête, et continua son chemin, oubliant la morsure du froid. Une fois sa cigarette finie, et la seconde allumée, elle glissa ses fins doigts dans la poche de sa veste en cuir, et s'empara d'un cachet qu'elle avala. Et c'était reparti. Elle monta dans le premier bus qui passa devant elle, et une fois en ville, se dirigea comme toujours vers le même endroit. Ce petit parc, que peu de gens connaissaient, et surtout, ou peu de gens passaient.

 

 -  Aelys ! Pourquoi es-tu encore, en retard ?
-  On va dire que j'ai rien entendu..
-   Ouais, tu planes quoi.

 


Elle eu un large sourire, puis se glissa dans les bras de l'ami en question. Ils avaient le même style, la même façon de penser.. Mais ils étaient si différents. Elle avait connu James alors qu'elle n'avait que 14 ans. L'un des rares qui, a defaut d'être déjà passé dans son lit, n'avait jamais quitté sa vie. Elle balança son sac sur le sol, et s'assit en tailleurs.

 

Ce soir , je peux crecher chez toi ?
-   J'ai quoi en échange ?
-   Moi.

 

James éclata de rire, et s'assit derrière Aelys, puis passa ses bras autour d'elle. Aelys avait son propre appartement depuis près d'un an, mais pourtant, elle allait aussi souvent qu'avant chez James. Le jeune homme jouissait d'une large independance, de part le fait que ses parents, friqués comme jamais, n'était pas présent. Il avait donc eu son propre appartement à 16 ans. C'était comme ça qu'il avait connu Aelys. Alors qu'il rentrait chez lui, après une soirée plus ou moins bonne, il l'avait croisé dans la rue, en plein hiver, en train de fumer un joint. Elle avait couché avec lui le premier soir, et il était tombé de haut lorsqu'il avait appris qu'elle n'avait que 14 ans. Et ils s'étaient revus. Tout les jours. 6 mois après leurs rencontres, quelques jours avant les 15 ans de la jeune fille, il l'avait retrouvé, en bas de chez lui. Les veines tailladés par une lame de rasoir rouillés, ayant pris un nombre incalculable de medicaments. Et c'est à ce moment la, précisement qu'elle avait chutée. Et qu'il l'avait suivi.

 

« Le bonheur n'est que chimère.»

Lundi 15 novembre 2010 à 3:07

 

Aelys, qui du point de vue de sa mère allait parfaitement bien. Et chaque soirs, de la même façon, elle reproduisait les mêmes gestes. Les chutes étaient parfois trop brutale pour qu'Aelys puisse s'en remettre... Mais avant James, personne ne l'avait vu. Petite fille, elle avait grandit sans histoires. Des disputes dans les cours d'écoles, et des tirages de cheveux dans le coin. Naïve, petite fille. Beaucoup trop naïve, et elle le paya de la manière forte. Et elle s'était reveillée, sur son lit d'hopital. James à côté d'elle, et un peu trop de machines reliés à ses bras minces. Et lui, il était la. Ange gardien, apparement. Pourquoi ? Aelys retint une fois de plus ses larmes. Les cicatrices sur ses bras luisaient, à la lumière du soleil levant. Un appel au secours que personnes ne semblait vouloir s'en rendre compte. Puis l'alcool, sans cesse, durant des semaines. De la fume. Une tentative. Et elle tombait encore. Bienvenue dans l'enfer, dans son enfer. La tentative loupée, elle était surveillée. Comment en tenter une autre, en étant sure de ne pas se louper ?


  •  

    Moi aussi, je l'ai voulu. Crever.


[...]


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